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Manifestations Des viticulteurs en crise se mobilisent mercredi

Les vignerons du Languedoc-Roussillon, de Provence et d'Aquitaine sont appelés par leurs syndicats et organisations professionnelles à manifester mercredi à Bordeaux, Narbonne, Béziers, Nîmes et Avignon pour attirer l'attention sur la "crise sans précédent" du secteur viticole.

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La région bordelaise donnera le coup d'envoi avec une manifestation prévue à Bordeaux dès 10H30, tandis qu'à Avignon et en Languedoc-Roussillon, les cortèges devraient s'ébranler vers 15H00. La viticulture girondine a souligné, dans un communiqué, que la filière viticole française et ses fournisseurs étaient "le deuxième exportateur français après l'Aérospatiale". Selon l'office national interprofessionnel Viniflhor, la France reste le premier pays producteur de vins (20% de la production mondiale) et premier exportateur, une place contestée par de nouveaux arrivants sur le marché (Etats-Unis, Brésil, Chili, Afrique du Sud, etc.).

Les vignerons français, face à cette production mondiale en forte hausse, à une diminution de la consommation nationale et au recul des exportations, souffrent en effet de la mévente de leurs produits et de la pression à la baisse sur les cours. Mercredi, il souligneront leurs difficultés dont témoignent les intentions d'arrachage de vignes: en Languedoc-Roussillon, 12.500 hectares sont concernés, 1.800 dans le vignoble bordelais. Les viticulteurs ont reçu le soutien de la FRSEA, des Jeunes agriculteurs, du Modef, de la Confédération paysanne, de la Fédération des caves coopératives, de la filière fruits et légumes, de la Confédération nationale des AOC, de celle des vins de pays, de la Coopération viticole nationale et de l'Association nationale des élus de la vigne et du vin (ANEV) notamment.

Selon la Confédération paysanne, il s'agit également de défendre "la ruralité" et le rôle d'"aménageurs du territoire" joué par les vignerons. Pour le président de l'Union des vignerons de l'Hérault, Patrice Poupelin, il faut dénoncer "les marges que continuent de prendre la grande distribution alors que les viticulteurs ne parviennent pas à couvrir leurs coûts de production et à nourrir leur famille". Les demandes de RMI, affirme M. Poupelin, "affluent par dizaines chaque semaine" à la Mutualité sociale agricole (MSA) où l'on indique aux intéressés qu'ils "n'auront pas de réponse avant plusieurs mois".

Les manifestants demanderont mercredi l'application des aides annoncées par le gouvernement: allègement des charges sociales et fiscales, report des échéances de prêt, aides aux trésoreries les plus en difficulté. Ils tenteront également de donner une image positive de leur secteur, parfois entachée par des manifestations violentes ou des opérations coups de poing. A Bordeaux où les organisations professionnelles ont prévu de remettre au préfet un "cahier de revendications", les viticulteurs distribueront des bouteilles aux abords de la préfecture. En Languedoc-Roussillon, plusieurs élus, le Parti communiste, le Parti socialiste ainsi que les évêques de la région ont affirmé leur "solidarité" avec les viticulteurs.

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